Les amours Blessées de Jeanne BOURIN

Publié le par Loba




" Te souviens-tu, Guillemine, du printemps de nos quinze ans ? C'était au temps du roi François, premier du nom. " Ainsi parle Cassandre Salviati, à qui l'on vient d'annoncer la mort de Pierre de Ronsard. Ils se sont rencontrés un jour d'avril 1545, à la Cour. Jeune poète alors inconnu, il écrira : " je la vis, J'en fus fou. " Il est clerc tonsuré et ne peut se marier. Elle épousera Jean de Bray, un seigneur du voisinage. Mais Cassandre et Ronsard ne cesseront de s'aimer, de rompre, de s'aimer encore. Toujours. C'est quarante ans de sa vie que Cassandre évoque ici. Inspiratrice de Ronsard, parente de Catherine de Médicis, elle est surtout une femme de la Renaissance, cette époque contrastée où les arts et la littérature florissent, tandis que les femmes perdent leurs droits acquis au Moyen Age et que les guerres ravagent le pays.

Voilà un des derniers ouvrages de cette grande auteure qu'il me restait à découvrir.
Elle nous raconte sur le ton de la romande qui lui sied si bien, l'amour fidèle que se portèrent Cassandre, une jeune fille de la basse Noblesse et d'un grand poète en devenir Ronsard.
Elle est la cousine, par son père, de la nouvelle reine de France, Catherine de Médicis. Sa famille s'enorgueille de ce lien de parenté. Cassandre doit tenir son rang dans la région de Blois. Mais lors d'une fête au château, elle rencontre un jeune homme, qui se targue d'être poète, Ronsard. Ils vont tomber foux amoureux. Mais ils ne peuvent se marier et s'aimer au grand jour.
CAssandre devra épouser une personne de son rang. Elle sera malheureuse.

Dans ce livre, nous suivons les pensées de Cassandre , le jour où on lui apprend la mort de Ronsard. Ils ne se sont pas vus depuis des années. Elle pensait qu'il n'était plus amoureux d'elle depuis bien longtemps. Or, il n'en était rien. Elle l'apprend bien trop tard.
Elle revient sur sa vie pour se rendre compte qu'elle aurait dpu écouter son coeur et non la raison. Malgré l'amour qu'elle voue à sa fille Cassandrette et à son petit fils, elle regrette les baisers de Ronsard, elle regrette de l'avoir "trompé" avec son mari jaloux et violent...

C'est un hymne d'amour que l'on lit. Ce livre ressemble pas mal à une autre de ses oeuvres La dame de Beauté qui raconte l'histore d'Agnès Sorel, la première favorite officielle.
Elles sont jeunes, elles ont la vie devant elles, mais l'amour va les enfermer dans une châpe de plomb.
C'est un beau livre, un hymne à l'Histoire comme savait le faire Jeanne Bourin. C'est coloré, recherché, sans faux semblants. On y découvre aussi une Catherine de Médicis, pâle, sans saveur, qui ne vit que dans l'ombre de la maîtresse de son mari, Diane de poitiers.

Vraiment une belle lecture
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L
je ne connaissais pas du tout mais comme en ce moment je suis tentée par les romans historiques...
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P
Coucou lobaNe te voyant plus sur le forum je viens prendre de tes nouvellesBisous
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