Les chroniques de Tornor de LYNN

Publié le par Loba



Tornor et sa tour ont été assiégées. Col Istor en est devenu le maître après avoir exécuté le roi.
Le seul héritier de l’ancien roi, le jeune prince Errel, n’a la vie sauve que grâce à la fidélité et l’abnégation de son ami Ryke. En effet, ce dernier a pactisé avec l’ennemi en devenant un des capitaines de Col. Ce dernier lui a promis de laisser le prince en vie. Mais Col se venge de son ancien ennemi en faisant de l’ancien prince, le bouffon de sa cour.
Ryke est au désespoir de devoir regarder son prince se ridiculisait devant tous, dans son propre château.
Les deux amis ne rêvent que de vengeance.
Mais voilà qu’un jour, deux messagers, des Ghyas, qui sont connus pour leur bravoure au combat et leur neutralité dans tous les conflits, arrivent au château, porteurs d’une missive.

Ce premier tome en VF rassemble les deux premiers tomes en VO.
Ce premier tome La tour de Guet est un bijou de la fantasy. A sa lecture, on comprend pourquoi, en 1980, il a été récompensé par le World Fantasy Award.
L’écriture en est subtile, elle est fluide, elle glisse sous nos yeux avec un plaisir certain. Elle fait naître des personnages sympathiques, caractériels mais surtout surprenants. En effet, nous les voyons changer, muer, se transcender au fil des événements et des pages. L’exemple le plus parlant est celui des Ghyas, des personnages originaux et charismatiques.
Le monde crée est fabuleux et laisse place à notre imagination.
Même en 2007, 27 ans après sa consécration, ce tome reste un immense bijou de la fantasy. Il fait partie des plus grandes productions de ce genre.
Ce tome, par certains aspects, n’est pas sans rappeler une autre grande dame de la fantasy : Marion Zimmer Bradley. Le point le plus limpide de cette similitude est l’homosexualité féminine. En effet, Elizabeth Lynn a elle aussi introduit ce thème dans ce tome. Un thème qu’elle a su amener avec amour et discrétion.


Le deuxième tome Les danseurs d’Arun est d’une moindre facture. Les personnages sont moins captivants. Ils sont fades.
On fait un bon en avant dans le temps sans aucune explication chronologique. On se perd dans les méandres du temps. Il y a peu de références au tome précédent !!! Personnellement, j’aurai aimé savoir ce qu’étaient devenus les personnages de Ryke, Erre, Van et Sorren…Là, on ne sait pas grand-chose. C’est dommage.
L’histoire n’a pas grand intérêt. Il y a peu ou pas d’actions. On tombe vraiment de haut. Après avoir lu un tome excellent, on retombe dans une fantasy de moindre qualité, sans aucune originalité.





Sorren est une jeune esclave de 17 ans. Elle fait partie de la maison d’une des plus grandes et estimées familles de Kendra du delta. Elle est grande, blonde dans une région où les gens sont petits et bruns. Elle se sent déracinée. Orpheline, elle ne connaît pas ses origines.
Jusqu’au jour, où des visions lui apparaissent. Une tour !! Celle de Tornor.
Ses visions se font de plus en plus présentes. Mais pourquoi ? Où est Tornor ?? Et si ses origines se trouvaient dans cette tour ??
La jeune femme va décider de rechercher son passé et de rencontrer son destin.

Un troisième et dernier tome, qui a les défauts des Danseurs d’Arun.
En effet, bien peu d’originalité dans ce tome. Un jeune personnage, orphelin, découvre qu’il a des pouvoirs et qu’il est l’héritier d’un royaume…C’est du réchauffé.
De plus, toujours un saut dans le temps, sans la moindre explication ! Cela m’a énervée. On envoie le lecteur des années en avant, on nous montre les héritiers des personnages des épisodes précédents, mais la moindre des choses étaient au moins de situer tout cela. Ce n’est pas la petite chronologie succincte à la fin du livre qui nous y aide.
Les personnages sont embourbés dans des monos sentiments, il y a peu de profondeur. Le seul qui s’en sorte est le ghya. Mais ce dernier nous devient antipathique.

Je fus aussi surprise aussi par le tour qu’a pris l’auteur pour parler de l’homosexualité féminine. Autant dans le premier tome c’était tendre, pudique, amoureux ; ici, les sentiments sont surpassés par les actes physiques. Comment peut-on passer à deux extrêmes dans cette présentation ? Cela a été en défaveur de ce tome.

Je suis déçue par les deux derniers tomes qui sont vraiment en deçà de toutes les espérances que nous avez laissé entrevoir le premier tome, qui était prodigieux.
Il est certain que La tour du Guet restera dans mes annales fantasy, mais certainement pas la suite, qui à ce jour, je ne relirai peut être jamais
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